À l’occasion de la sortie de la 5e édition du Guide des secteurs qui recrutent, une place prépondérante est faite à un secteur mal connu et très prometteur : celui de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Le Fongecif Île-de-France était au CIDJ pour le lancement du guide. Retours sur un secteur qui recrute !
Le guide des secteurs qui recrutent est un panorama précis et chiffré des 60 secteurs, 400 métiers et 250 entreprises qui recrutent en 2017. Ce guide est un outil d’aide au choix d’orientation, de formation et d’emploi. Il est composé de fiches secteurs par niveau d’études. On y repère d’un coup d’œil :
- des sites emploi et les entreprises pour cibler les employeurs,
- le niveau d’études par secteur d’activité pour s’orienter,
- les métiers par secteur pour s’insérer
L’ESS en chiffres
Fin 2016, l’Observatoire national de l’ESS a publié une étude sur les départs à la retraite et les opportunités d’emploi dans ce secteur. Cette étude recense plus de 700 000 départs d’ici 2025 (presque un tiers des salariés du secteur) dont 112 000 dès 2017 !
L’ESS c’est :
- 2,39 millions de salariés dans plus de 202 700 établissements soit environ 160 000 entreprises,
- 10 % de l’emploi en France et 13 % de l’emploi privé
Les associations sont le 1er employeur de l’ESS, avec les trois quarts des emplois. Emplois comptant 18 % de jeunes. Après les associations, on trouve des coopératives, des mutuelles et des fondations.
L’ESS est présent dans 5 secteurs :
- action sociale : 61 % des emplois de l’ESS sont liés au secteur social,
- enseignement-formation : 2e secteur d’emploi avec 19 % des emplois du secteur,
- activités financières, bancaires et assurances : 3e secteur de par le poids des mutuelles et des banques coopératives,
- santé : 4e secteur car les mutuelles et fondations portent des nombreux établissements de soins ,
- sport et loisirs : l’ESS est le 1er employeur du secteur ,
- arts et spectacles : l’ESS représente plus d’un quart de l’emploi du secteur.
La loi promulguée en juillet 2014 sur l’ESS lui donne une définition et clarifie son périmètre : “une économie de l’exigence fondée sur les valeurs de gouvernance démocratique et participative, de lucrativité limitée et d’utilité sociale”. Ainsi cette reconnaissance est faite des acteurs historiques (associations, coopératives, mutuelles et fondations) mais aussi des entreprises commerciales dont l’objectif est d’être utile socialement et qui appliquent les principes de l’ESS.
Perspectives de recrutement
Près de 68 % des salariés sont des femmes. Les hommes sont plutôt présents dans les coopératives, notamment celles du commerce et de l’agriculture, et dans les clubs sportifs.
Globalement il y a moins de temps complet et de CDI dans l’ESS que dans l’économie privée. En revanche dans les mutuelles et les fondations le taux d’emploi en CDI reste proche du secteur privé.
Qualifications requises
Compte tenu de la très large palette des métiers couverts par l’ESS, les formations concernent tous les niveaux : de sans diplôme à bac+ 5.
De nombreuses formations supérieures et universitaires ont vu le jour (licences , licences professionnelles et masters) spécifiques à l’ESS.
Pour en savoir plus :
- Le Centre de ressources régional de l’économie sociale et solidaire : www.atelier-idf.org,
- Le Conseil National des Chambres Régionales de l’Economie Sociale et Solidaire (CNCRES) pour connaître notamment les départs à la retraite et opportunités d’emploi : www.cncres.org,
- L’observatoire européen de l’ESS : www.ess-europe.eu,
- Agenda et actualités du secteur : www.ressources-solidaires.org,
- Les formations supérieures ou universitaires