Le secteur de la logistique compte 375 000 emplois salariés en Île-de-France. Compte tenu des évolutions technologiques et économiques qu’il traverse actuellement, les employeurs peinent à recruter des agents de maîtrise et des cadres. Portrait d’un métier mal connu mais primordial dans le transport, l’industrie, la grande distribution, les hôpitaux ou les organisations humanitaires…
Le cadre intermédiaire est une fonction faisant le lien entre les équipes et le responsable ou le directeur de service. Dans l’entreprise, il s’agit souvent d’un manager de service logistique ou d’un responsable adjoint.
Le manager d’un service logistique est un véritable homme-orchestre. A la fois présent sur le terrain avec ses équipes et gestionnaire, il doit être garant de la qualité des marchandises.
Tandis que l’adjoint est plus présent sur les fonctions techniques, le responsable, même s’il est opérationnel, a des fonctions plus centrées sur la stratégie d’entreprise.
Quels types de profils les employeurs recherchent-ils ?
Outre les profils surdiplômés, surqualifiés et expérimentés, certaines qualités, connaissances et compétences propres au secteur de la logistique sont des clés d’accès à l’emploi.
Qualités : être organisé, rigoureux et réactif, avoir le sens de l’analyse et l’esprit de synthèse, avoir de fortes capacités d’adaptation, avoir des qualités relationnelles et managériales, être disponible et résistant au stress.
Connaissances indispensables pour accéder à l’emploi : des connaissances en droit et en fiscalité sont nécessaires, la pratique d’une langue étrangère est un atout, la maîtrise de l’outil informatique et des nouvelles technologies de l’information et de la communication est indispensable.
Dans quelles conditions : travail en horaires décalés, le week-end, les jours fériés, avec des astreintes. Port d’équipements de protection individuelle requis.
Quelle formation pour quels débouchés ?
Le BTS transport et prestations logistiques : il arrive en tête des préférences des recruteurs : il est particulièrement apprécié dans le secteur du transport et pour recruter des agents de maîtrise. Moins théorique que le DUT, il permet une insertion directe dans le monde professionnel. L’évolution vers des fonctions de responsable est rapide.
Il permet notamment d’obtenir par équivalence les attestations de capacité de transport de marchandises et de commissionnaire.
Le DUT gestion logistique et transport : cette formation universitaire permet notamment d’acquérir des compétences techniques pointues sur les outils de gestion et de se spécialiser dans de nombreux domaines par la suite.
Le titulaire du DUT obtient par équivalence les trois capacités de gestion d’une entreprise de transport : marchandises, voyageurs et commissionnaire de transport.
Le Titre professionnel technicien supérieur en méthodes et exploitation logistique : la formation est organisée autour de nombreux cas pratiques. Spécifique à la logistique, elle assure au titulaire une insertion directe en tant que manager opérationnel.
Les licences professionnelles : complémentaires aux diplômes de niveau bac+2, elles permettent d’approfondir l’aspect managérial du métier et de se spécialiser dans un produit, un domaine ou une technique ou d’acquérir une compétence spécifique en transport, gestion, droit, qualité ou sécurité par exemple.
Pour exercer une fonction de cadre, la préférence des recruteurs va aux titres d’écoles bac+4 et bac+5 et aux masters d’université.
Pour accéder à l’emploi en tant que manager, les recruteurs recherchent des personnes à la fois diplômées et expérimentées. Il est donc particulièrement important d’être attentif au choix du stage en entreprise, même si l’on sait qu’il est délicat de confier des responsabilités à un stagiaire. Le stage doit véritablement s’inscrire dans le projet professionnel et être l’occasion de mettre en pratique les connaissances et compétences acquises en centre de formation. Il doit pouvoir servir de tremplin à l’issue de la formation.
En savoir plus sur le métier d’adjoint/responsable logistique avec notre Fiche repère. Retrouvez toutes nos Fiches repères ici.
Et le marché de l’emploi ?
Les entreprises connaissent un regain d’activité en 2016, compte tenu de l’amélioration de la santé économique du pays, qui bénéficie surtout aux opérateurs logistiques (emballage, préparation de commandes).
Le secteur est en pleine évolution : il s’informatise et s’automatise de plus en plus, générant une professionnalisation et une montée en compétences des acteurs dans le domaine des nouvelles technologies. En outre, cela permet de réduire la pénibilité des tâches et les risques d’accident.
Par ailleurs, la logistique est impactée par des mutations économiques : les entreprises doivent prendre en compte la gestion des problématiques environnementales et énergétiques.
Compte tenu de ces facteurs d’évolution, les entreprises doivent réorganiser leurs services logistiques pour rentabiliser leur activité. Cela a pour conséquence de faire diminuer les effectifs d’encadrement de manière générale, surtout dans les entreprises de moins de 100 salariés. Malgré tout, dans une moindre mesure, les employeurs continuent à recruter des agents de maîtrise et des cadres intermédiaires dans les entreprises de 100 salariés et plus, avec une préférence pour des personnes ayant en moyenne 6 ans d’expérience professionnelle dans le domaine. Leurs principales difficultés de recrutement sont dues au manque de motivation des candidats en premier lieu, ainsi qu’à la pénurie de candidats et à l’inadéquation des compétences attendues.
En 2016, le niveau des recrutements devrait être identique à celui de 2015.
Sources
- 22e enquête sur les besoins en emplois et en formation dans les fonctions de la logistique. AFT, 05/2016
- Rapport annuel régional Île-de-France 2015. OPTL, 04/2016
- Les métiers des transports routiers et de la logistique. Défi métiers, 11/2015
- 375 000 emplois salariés dans la logistique en Île-de-France. INSEE Analyses n° 13, 02/2015
- Les métiers du secteur du commerce de détail et de la distribution : fiche 20 responsable logistique magasin. APEC, 03/2013