Toute l’économie est transformée par le numérique, ce qui entraîne l’apparition de nouveaux métiers. Avec 35 000 embauches en moyenne, le secteur du numérique est l’un de ceux qui recrutent le plus en France. Cependant on constate une inadéquation entre les profils attendus par les entreprises et les candidats présents sur le marché. Les secteurs du cloud computing, des mégadonnées (big data), de la cybersécurité et des objets connectés sont ceux pour lesquels il est le plus difficile de trouver des compétences. On compte aujourd’hui plus de 80 métiers dans le secteur du numérique. Les SMACS (Social, Mobilité, Analytics, Cloud et Sécurité) sont les 5 domaines phares du numérique qui touchent plus le domaine du marketing que de l’informatique.

Le secteur du numérique regroupe toutes les activités « classiques » de l’informatique (édition de logiciels, construction de matériels, entretien des systèmes d’information des entreprises), mais aussi celles liées au développement d’internet, des réseaux sociaux et à la « digitalisation » de toute l’économie. Toute l’économie est transformée par le numérique avec l’évolution des NTIC, l’arrivée de nouveaux concepts tels que le big data, les objets connectés, le marketing digital, etc. De nouveaux métiers se créent.
Qui sont les professionnels du numérique ?

  • des hommes à 73 % (seulement 27 % de femmes) ;
  • plutôt jeunes : seulement 23 % ont plus de 45 ans (27 % ont moins de 30 ans) ;
  • principalement en CDI (93 %) ;
  • cadres (69 %) ;
  • avec une rémunération brute moyenne annuelle : 47,4 K€ ;
  • franciliens pour 50 % d’entre eux.

Une pénurie de main d’œuvre… mais pas pour tous les profils !

Le numérique est l’un des secteurs qui recrutent le plus en France avec 35 000 embauches annuelles en moyenne (d’après le BIPE, le Cabinet de conseil en analyse stratégique et prospective économique) et 12 000 créations d’emplois nets en 2014. Syntec numérique prévoit plus de 36 000 créations d’emplois d’ici 2018.

Pour autant il n’y a pas de place pour tout le monde : on constate une inadéquation entre les profils attendus par les entreprises et les candidats présents sur le marché. Ainsi 14 % des diplômés bac+2/3 sont au chômage. Les employeurs sont à la recherche de candidats très spécialisés, titulaires d’un bac+3 et surtout d’un bac+5. Les profils d’ingénieurs sont particulièrement recherchés.

Les secteurs du cloud computing, des mégadonnées (Big data), de la cybersécurité et des objets connectés sont ceux pour lesquels il est le plus difficile de trouver des compétences. Par ailleurs, les développeurs représentent près des 2/3 des offres d’emplois.

La croissance des métiers du numérique a lieu au sein des entreprises du secteur numérique, mais également dans les entreprises plus traditionnelles qui se digitalisent !

Zoom sur quelques nouveaux du numérique

On compte plus de 80 métiers dans le secteur du numérique. Les SMACS (Social, Mobilité, Analytics, Cloud et Sécurité) sont les 5 domaines phares du numérique (croissance de + 18 % en 2014) qui touchent plus le domaine du marketing que de l’informatique. Quels qu’ils soient les métiers du numérique nécessitent des adaptations constantes avec l’évolution des nouvelles technologies.
Zoom sur certains d’entres eux.

Famille informatique

Développeur web mobile

Réalise des programmes informatiques spécifiques destinés à l’environnement mobile et nomade. Les projets menés peuvent prendre la forme de sites web spécifiques, de services en ligne, d’applications multimédia comme de jeux vidéo.
Profil : à partir d’un bac+2/3 informatique. Les développeurs confirmés sur certaines technologies (PHP, Java / .Net, Ruby / Python…)  sont très appréciés.
Rémunération : variable en fonction des compétences maîtrisées 35 à 45 K€
Chez les développeurs, selon les cabinets spécialisés, 90% des recrutements se font à moins de deux ans d’expérience.

Ux Designer (designer d’expérience utilisateur)

Il s’attache à optimiser l’expérience des internautes sur un site web de façon à faciliter leur navigation ou à les inciter à l’acte d’achat. L’objectif est d’accroître les ventes en analysant les parcours de navigation mais également en détectant et en anticipant les attentes des utilisateurs.
Profil transversal : profil rare, compétences en graphisme web, architecture de site, webmarketing, référencement, sociologie, psychologie.
Rémunération : 45 – 55 K€

Expert en cybersécurité

Contribue à la mise en œuvre de la protection informatique de l’entreprise. Il est également en charge d’analyser et de traiter les menaces d’intrusion et de définir les plans d’action nécessaires à leur correction ou leur anticipation.
Profil : bac+5 informatique avec spécialisation en sécurité des systèmes d’information, (lien vers les formations en cybersécurité)
Rémunération (débutant) :  38-45 K€
C’est un informaticien très recherché, tant dans le secteur privé que public, les SSII ou les grands groupes, d’où les nombreuses spécialités dédiées à la sécurité informatique ouvertes par les écoles d’ingénieurs ou d’informatique.

Webdesigner (intégrateur web)

Il garantit l’ergonomie d’un site internet, son attractivité visuelle et l’optimisation du parcours de navigation pour l’internaute. Le webdesigner est chargé de la conception graphique d’une interface à travers la réalisation de maquettes. C’est lui qui va définir l’identité visuelle du site en fonction de la marque, de son secteur d’activité et de la cible visée. Il est également en charge de la bonne intégration des contenus (visuels ou applicatifs).
Profil : bac+2/3
Rémunération : 35 – 50 K€

Ingénieur cloud computing
Il est en charge du déploiement, du stockage et de la gestion des données sur des serveurs situés hors de l’entreprise dans des datas centers. C’est un spécialiste des algorithmes, de la programmation et de l’architecture de logiciels et réseaux.
Profil : bac+5 minimum. Il existe des formations spécialisées en cloud computing
Famille web marketing / communication digitale
Le « content marketing » va assurer la communication via des plateformes telles que blogs, réseaux sociaux, sites internet,…

Community manager

C’est un expert des communautés web. Il fédère et anime une communauté d’internautes autour d’une manifestation, d’un site ou d’une entreprise. Il développe la présence de l’événement, du site ou de l’entreprise sur les réseaux sociaux et s’en fait le porte-parole. Il définit des contenus  pour chaque cible (images, vidéos, articles, jeux concours…),  planifie la production, publie et anime les réseaux sociaux et évalue l’efficacité  des actions. Il contribue ainsi  à développer la présence de la marque sur Internet.
Il a également pour mission de préserver l’e-réputation de l’entreprise.
Profil : bac+2/+5 en marketing, communication, relations publiques, journalisme.
Rémunération (débutant) : 30 – 40 K€

Chief digital officer (CDO)

Ce directeur du numérique élabore, coordonne  et accompagne la stratégie numérique de l’entreprise. Il intervient comme interlocuteur central pour la direction générale, les directions marketing et commerciales et la technologie (DSI).
Profil : diplômé d’une école d’ingénieur ou de commerce complété par une spécialisation en webmarketing.
Rémunération : jusqu’à 200 000 euros annuel.
La fonction de Chief Digital Officer est récente dans les entreprises,  mais 40 % des sociétés du CAC 40 et la plupart des grandes sociétés au monde ont nommé des “CDO”.

Traffic manager

A pour mission d’optimiser tous les leviers d’acquisition de trafic sur le web (référencement, partenariats…) afin de donner de la visibilité au site, de générer le maximum de trafic et de chiffre d’affaires.
Profil : à partir d’un bac+2/3 en marketing, communication, informatique
Rémunération : 25-40 K€

Brand content manager

C’est le responsable de la stratégie de contenu d’une marque sur internet. Il a pour mission d’associer une expertise publicitaire (connaissance de la cible, de ses goûts média,…) et un savoir-faire dans la production éditoriale. Il travaille en agence de communication ou chez les annonceurs.
Profil : bac+4/+5 en marketing. Il maîtrise les principaux supports digitaux.

Famille métier de la « data »

On constate une explosion du big data (bases de données d’informations massives. La France espère créer 137 000 emplois grâce au big data à l’horizon  2020.

Data scientist

C’est un expert de la gestion et de l’analyse pointue de données massives.  Il analyse les données des entreprises et des clients et imagine des modèles permettant de faire parler ces données et d’en sortir des indicateurs viables intelligibles pour la direction générale. En France les besoins annuels en data scientists oscillent entre 2 000 et 3 000 personnes. Recrutés par les pure players ou les agences marketing, ces profils intéressent également les banques ou le secteur de la grande distribution.
Profil : bac+5 (ingénieur, statistiques, scientifiques, mathématiques). Quelques formations spécialisées existent. Demande croissante de profils maîtrisant les bases de données MySQL, NoSQL ainsi que les technologies Big data (Hadoop, MongoDB,…).
Rémunération : 35 – 45 K€

Le métier peut être séparé en plusieurs :

  • data miner qui récolte les données à analyser ;
  • data analyst qui administre et créé les bases de données ;
  • data scientist qui interprète et donne un sens aux données.

Sources :

  • Quels sont les nouveaux métiers du numérique ? Frenchweb.fr, 07/2015
  • Les métiers du numérique à la recherche de candidats et de… candidates. Le Monde, 06/2015
  • Beau travail : les métiers du numérique. Medef, 06/2015
  • Les 15 métiers clés du digital. Michael Page, 2015
  • Les salaires des métiers techniques du digital à Paris en 2015, Blog du modérateur
  • Référentiels métiers de la branche du numérique, de l’ingénierie, des études et du conseil et de l’évènement. OPIIEC, 2015
  • Les métiers du marketing digital. Apec, 2015
  • Community manager. Apec, 2016
  • Rapport big data : formations et compétences cloud computing et big data en France. OPIIEC, 12/2015

Publié le Vendredi 3 Juin

Tags Emploi, métiers

Likes

Partager

Les articles qui peuvent aussi vous intéresser

Les actus

Les 10 formations les plus financées en 2015

par le Vendredi 3 Juin